Bienvenue dans l’univers de la santé fonctionnelle
De retour de formation présentée par la si inspirante et bienveillante Claire Aujard sur les troubles du comportement alimentaire, j’ai souhaité vous partager la notion d’assiette équilibrante.
Manger est bien plus qu’un simple apport de calories. Derrière chaque bouchée, il y a une dimension biologique (nourrir le corps), psychologique (apaiser émotions et pensées) et sociale (partager, appartenir, célébrer). L’acte alimentaire est donc un véritable miroir de notre équilibre intérieur. Mais lorsque ce rapport à la nourriture se trouble, il peut évoluer vers ce qu’on appelle des troubles du comportement alimentaire (TCA).
Un TCA se définit comme une perturbation durable du comportement alimentaire, avec un rapport anormal à la nourriture, au poids et à l’image corporelle. Ces troubles touchent autant la santé physique que psychologique, et ils perturbent souvent la vie sociale.
En France, plus de 7 millions de personnes souffrent d’une relation altérée à leur alimentation, et environ 1 million présentent un TCA diagnostiqué. Les formes les plus connues sont l’anorexie mentale, la boulimie, et l’hyperphagie boulimique, mais il existe aussi des troubles plus atypiques comme l’orthorexie (obsession de “bien manger”) ou l’hyperphagie prandiale (repas systématiquement trop copieux).
La charte de l’entreprise
« Remettre de l’harmonie dans le vivant »
Ils sont là-haut, dans la salle du Conseil, avec vue sur toute l’usine.
Leur rôle est d’assurer la santé et la sécurité de l’entreprise.
Ils font les comptes, surveillent les stocks et déclenchent des plans de crise si nécessaire.
Quand tout va bien, ils sont sereins : la production est fluide, les besoins sont anticipés, la sécurité est garantie.
Mais dès que l’assiette se déséquilibre, c’est comme si une alarme incendie se déclenchait.
Les managers s’agitent :
• “Stockez tout ce qui passe !” (prise de poids)
• “Ralentissez les lignes !” (fatigue, manque d’énergie)
• “Coupez les dépenses !” (baisse du métabolisme).
Car leur priorité n°1 est toujours la même : survivre à tout prix.
Dans les ateliers, les ouvriers sont les premiers à voir quand quelque chose cloche.
Ils sentent les machines chauffer, le carburant s’épuiser.
Alors ils envoient leurs messages :
• Gargouillis dans le ventre
• Bouffée d’énergie ou coup de pompe
• Satiété, soif, besoin de repos
Quand tout est équilibré, leurs signaux sont clairs et calmes.
Mais quand la sécurité intérieure vacille, leurs messages deviennent des cris d’alarme:
• Faim impérieuse
• Fringale incontrôlable
• Fatigue écrasante
C’est leur façon de dire : “Hé ! On a besoin d’être rassurés, tout de suite !”
Pendant ce temps, les syndicats veillent au moral des troupes.
Ils ne veulent pas seulement du carburant, ils veulent du plaisir et de l’épanouissement grâce aussi au respect des droits des salariés.
Un repas qui fait sourire, qui apporte de la couleur, qui donne envie de revenir travailler demain.
Si leur voix est ignorée, ils déclenchent une grève émotionnelle :
envie de sucre, de gras, de confort immédiat.
Non pas par caprice, mais parce que le plaisir est un outil de survie :
il signale que la vie vaut la peine d’être vécue, même dans les moments difficiles.
Une assiette équilibrante n’est pas seulement une affaire de calories et de nutriments.
C’est un message envoyé à notre entreprise intérieure :
• Aux managers : “Pas besoin de passer en mode survie.”
• Aux ouvriers : “Vous pouvez travailler en paix.”
• Aux syndicats : “Le plaisir de vivre est respecté.”
Quand tout le monde se sent entendu et protégé, le corps ne se bat plus…Il collabore.
Et c’est là que l’équilibre devient naturel.
Se nourrir deviendra alors un acte pour le corps et non pour le poids, un acte pour la VIE…
Quand l’Assiette Rassure
Le corps est comme une immense entreprise.
Dans ses bureaux, ses ateliers et ses entrepôts, tout le monde travaille pour un seul but : garder l’entreprise en vie, rester en forme et heureux, épanoui et performant.
Quand Tout se Dérègle
Imaginez l’usine un jour de crise :
les ouvriers ne peuvent plus travailler correctement, les syndicats montent au créneau et font bloc, les managers courent partout. et deviennent très directifs
Personne ne s’écoute.
Chacun prend des décisions dans l’urgence, sans se concerter et avec impulsivité.
Le résultat : désorganisation, surproduction d’émotions, baisse de performance.
C’est le rétrocontrôle négatif : plus ça se déséquilibre, plus tout le monde panique.
Quand Tout s’apaise
Maintenant, imaginez que la direction prenne une grande respiration.
Elle rassure tout le monde :
• Aux ouvriers : “Vos besoins seront entendus. Pas de risque de pénurie.”
• Aux syndicats : “Votre plaisir est important. L’assiette sera savoureuse et variée”, grâce à la préservation du respect de chacun.
• À toute l’usine : “Vous pouvez vous rassurer et reprendre votre activité. Vous êtes en sécurité.”
Les alarmes s’éteignent, les signaux se calment, les sourires reviennent.
La production redevient fluide.
Et l’assiette servie ce jour-là ne nourrit pas seulement le ventre, elle restaure un sentiment profond :
“Je suis en sécurité à l’intérieur de moi.”
Quand tout fonctionne, l’entreprise tourne bien. Mais certains facteurs de risque peuvent venir fragiliser l’organisation.
Les managers reçoivent des « notes de service » de la société :
idéalisation de la minceur, injonction à contrôler le poids, valorisation des régimes .
Dès l’enfance, ces normes s’infiltrent dans la salle de réunion et créent un climat de méfiance :
les managers ordonnent aux ouvriers de « produire moins » (manger moins), tandis que les syndicats perdent leur pouvoir de négociation (le plaisir est suspecté de sabotage).
Résultat : restrictions, culpabilité, obsessions.
Certaines entreprises naissent avec des serveurs plus sensibles.
Des variations génétiques peuvent rendre les managers plus réactifs au stress ou modifier les circuits de récompense dopaminergique, ce qui amplifie la quête de contrôle ou la compulsion.
Même une organisation bien formée peut alors basculer plus vite dans les dérèglements.
Si la flore intestinale s’appauvrit ou s’inflamme, les ouvriers transmettent des signaux brouillés :
la satiété tarde, la faim se dérègle, des auto-anticorps perturbent les hormones régulatrices.
Les managers interprètent mal ces messages et imposent des règles encore plus strictes, aggravant le conflit.
En effet, le microbiote dialogue en permanence avec le cerveau et influence nos comportements alimentaires.
Un attachement insécure ou des expériences de vie traumatiques fragilisent la culture d’entreprise.
Les syndicats peinent à négocier et à exprimer les émotions, les ouvriers n’osent plus signaler leurs besoins,
et les managers compensent par un contrôle excessif .
Conclusion : rétablir le dialogue interne
Comprendre ces facteurs revient à réouvrir les négociations :
• Redonner la parole aux ouvriers et écouter leurs besoins
• Soutenir les syndicats et leur redonner une place de choix afin qu’ils favorisent le lien social, la satisfaction et le respect
• Former les managers à réguler sans autoritarisme
La prévention et la prise en charge consistent à rééquilibrer cette entreprise interne, en ajoutant des nouveaux comportements,
pour qu’aucun acteur ne soit muselé et que l’assiette retrouve sa fonction de santé, de lien et de joie.
Après avoir identifié les facteurs de risque, il est temps de remettre de l’harmonie dans l’entreprise.
L’objectif n’est pas de licencier un acteur mais de réapprendre à travailler ensemble, pour que chaque service retrouve sa place.
Les managers doivent apprendre à écouter les signaux du terrain et à lâcher le contrôle excessif. Ils veilleront à effectuer :
• Un travail cognitif : repérer les pensées automatiques (« je dois tout contrôler », « je ne mérite pas ») et les recadrer 
• Une flexibilité mentale : accepter l’incertitude, sortir du perfectionnisme
• Une régulation émotionnelle : développer d’autres outils que la restriction ou la compulsion pour gérer le stress
Les ouvriers, ce sont les sensations corporelles : faim, satiété, plaisir sensoriel. Leur redonner la parole en proposant :
• Une rééducation alimentaire : réintroduire des repas réguliers, restaurer les signaux internes (faim, rassasiement) 
• Une diversité microbienne : enrichir le microbiote par une alimentation variée, des fibres, des probiotiques etc.
• Une activité physique douce : retrouver un mouvement plaisir (marche, étirements) sans objectif de brûlage de calories
Les syndicats défendent la satisfaction et la convivialité. Leurs missions se doivent de :
• Réhabiliter le plaisir alimentaire : redonner sa place au goût et à la gourmandise comme facteur de satiété
• Instaurer des repas partagés : réintégrer progressivement des moments collectifs, vecteurs de soutien social.
Et ceci grâce à des expositions progressives afin de lever la peur des « aliments tabous », par des expériences guidées.
L’entreprise se doit d’adopter des règles qui protègent tous les services :
• Les décisions thérapeutiques doivent améliorer simultanément la santé physique, psychique et sociale 
• Le but n’est pas la perte de poids mais la qualité de vie : un soin éthique ne sacrifie aucun des trois piliers
De l’importance du vocabulaire employé!
Quand une personne est fière de se dire qu’elle « tient », n’est-ce pas gage d’un futur « je vais lâcher »?…
Ce vocabulaire résonne en terme de combat, de lutte, de tensions, de SURVIE! Rappelons nous que si la mise en mouvement s’effectue dans la joie, les notions de contraintes et de peur s’évanouiront pour laisser place à davantage de douceur et aussi de choix assumés afin d’aller au delà de l’inconfort, en toute bienveillance.
Quand managers, ouvriers et syndicats communiquent à nouveau,
l’assiette redevient un espace de choix libre, de plaisir et de santé.
La prévention et la guérison passent par ce travail collectif :
un dialogue interne retrouvé pour que chaque repas soit un acte de nourrissement global, pour que l’estime de soi devienne inconditionnelle.
La micronutrition apporte une dimension complémentaire dans l’accompagnement :
• Soutenir les neurotransmetteurs de la régulation émotionnelle (sérotonine, dopamine)
• Restaurer un équilibre énergétique grâce aux micronutriments (vitamines B, zinc, magnésium, oméga-3…)
• Prendre soin du microbiote intestinal, qui dialogue en permanence avec le cerveau et influence nos comportements alimentaires
Un accompagnement micronutritionnel ne remplace pas une prise en charge psychologique et médicale, mais il constitue un levier précieux pour rétablir les signaux internes et réduire l’impact du stress et des compulsions.
Le thérapeute de l’entreprise de l’assiette équilibrante, par son approche sécurisante et bienveillante, par son écoute, aura à coeur de « rajouter de la vie dans la vie ». Il tachera que la mise en mouvements des comportements se fasse dans la joie et non dans la contrainte et la peur, ce qui permettra d’accompagner les personnes pas à pas, vers une alimentation plus libre, plus variée, et surtout plus apaisée. Les conseils ne seront pas des ordres bien sûr mais des invitations à expérimenter afin que le patient se sente libre d’évoluer à son rythme en se respectant, en étant aux commandes de sa VIE.
Un grand merci à Claire Aujard pour sa bienveillance et son partage d’expériences et de connaissances, une formation qui fait du bien! Et un second remerciement à l’organisme de formation DFM qui sort cette fois-ci du cadre habituel de la micronutrition, pour nous offrir une vision encore plus large de la prise en charge fonctionnelle.
Claire Aujard est une professionnelle de la santé, spécialisée dans la diététique et la micronutrition, mais aussi dans des approches complémentaires comme l’hypnose et les thérapies brèves.
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Les entretiens proposés ne remplacent en aucun cas une consultation médicale. Ce suivi ne prétend ni diagnostiquer, ni soigner les pathologies mais constitue une prise en charge complémentaire à un suivi médical.